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Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : fierté de ses racines africaines (Par Haitham Al-Ghais)

Depuis que j’ai assumé le poste de Secrétaire général de l’OPEP il y a près de deux ans, j’ai eu le privilège de visiter chaque pays africain membre de l’OPEP, ainsi que plusieurs autres pays africains. Chaque visite a confirmé ma ferme conviction que l’avenir de l’Afrique est prometteur et que l’industrie pétrolière peut jouer un rôle constructif dans cet avenir. Notre Organisation est prête à offrir tout soutien possible pour aider ce grand continent à réaliser son potentiel impressionnant.

L’OPEP est fier de ses solides et durables liens africains, de son héritage et de son identité. La moitié de nos pays membres sont africains, ce qui inclut le pays le plus peuplé du continent, le Nigeria, et le plus grand en superficie, l’Algérie. Nous avons également le privilège de compter le Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon et la Libye parmi nos pays membres. De plus, deux pays africains font partie de l’historique “Déclaration de coopération” entre l’OPEP et les pays producteurs non membres de l’OPEP, à savoir le Soudan et le Soudan du Sud.

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Le passé de notre Organisation est imprégné de caractère africain. Tout au long de nos 63 années d’histoire, de nombreuses réunions significatives se sont déroulées dans des villes africaines. Depuis la neuvième réunion de la Conférence de l’OPEP à Tripoli en 1965, des réunions et des conférences cruciales ont eu lieu à Alger (y compris notre tout premier Sommet), à Oran, à Lagos, à Abuja, à Luanda et à Libreville.

En effet, l’idée de notre Organisation a été conçue en Afrique, plus précisément en Égypte. C’est au Club nautique du Caire en 1959 que l’Accord entre gentlemen a été forgé, ouvrant la voie à la création de l’OPEP à Bagdad en septembre 1960.

Ayant joué un rôle crucial dans la formation de notre passé, nous sommes convaincus que l’Afrique sera également cruciale pour l’avenir de l’Organisation et de l’industrie pétrolière. C’est un thème dominant dans les Perspectives mondiales du pétrole de l’OPEP 2045 (WOO).

L’Afrique possède une population jeune et dynamique. D’ici 2045, le Moyen-Orient et l’Afrique devraient être les régions leaders en termes de population totale, avec l’ajout de 723 millions de personnes dans la période 2022-2045.

Nous anticipons un avenir prometteur pour l’industrie pétrolière africaine, avec de substantielles opportunités de croissance. Le continent abrite cinq des 30 principaux pays producteurs de pétrole et ses réserves prouvées de pétrole s’élevaient à environ 120 milliards de barils fin 2022. Ceci sera crucial pour répondre à la demande mondiale croissante de pétrole, qui devrait atteindre 116 millions de barils par jour (mb/j) d’ici 2045.

Ces ressources seront cruciales pour permettre aux pays africains de répondre aux besoins pressants et légitimes de leurs populations. Pour de nombreux pays en développement producteurs de pétrole, la production de pétrole est un moyen de générer des flux de revenus qui aident à répondre aux besoins en développement, à l’emploi, à l’éducation, à la réduction de la pauvreté et à l’investissement dans les services publics.

L’un des grands défis auxquels sont confrontés les gouvernements ici et, en effet, dans de nombreuses autres régions du monde, est la pauvreté énergétique. Il y a 675 millions de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’électricité, dont quatre sur cinq vivent en Afrique subsaharienne. De plus, 2,3 milliards de personnes n’ont pas accès à des combustibles et à des technologies propres pour la cuisson, ce qui peut entraîner une série de problèmes de santé et environnementaux connexes.

Bien sûr, l’OPEP soutient les efforts visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais nous cherchons à ce que cela soit réalisé de manière à concilier sécurité énergétique et développement durable, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. Nous sommes également de fervents défenseurs du principe des responsabilités et capacités communes mais différenciées.

Le continent africain abrite 17% de la population mondiale, mais est responsable de moins de 4% des émissions mondiales de CO2, de nombreux pays africains ne contribuant pratiquement pas aux émissions mondiales.

Lorsque nous examinons les émissions cumulatives historiques de CO2, le G7 a contribué à lui seul à plus de 43% du total depuis 1850, tandis que les pays membres de l’OPEP ne représentent que 4%.

Ces statistiques reflètent le fait qu’il n’existe pas de solution universelle à la lutte contre le changement climatique et que les circonstances nationales doivent être prises en compte. Nous avons besoin d’une approche “tous peuples, toutes technologies et toutes énergies”. L’innovation technologique est un axe majeur de notre Organisation.

C’est pourquoi nos pays membres investissent massivement dans des projets d’hydrogène, des installations de capture et d’utilisation du carbone, de même que dans l’économie circulaire.

En observant les développements récents sur la scène énergétique en Afrique, nous voyons des opportunités pour l’industrie pétrolière dans des endroits comme la Namibie, le Sénégal, le Mozambique et la Mauritanie, pour n’en nommer que quelques-uns. L’OPEP est attentif à ces développements et se tient prête à soutenir tous les pays du continent africain dans le prochain chapitre du développement de leurs industries. À cet égard, nous attendons avec impatience une coopération renforcée avec la Chambre de l’énergie africaine dans les années et décennies à venir.

La Chambre de l’énergie africaine, en tant que voix du secteur énergétique africain, salue l’engagement de l’OPEP en faveur de la croissance de l’industrie pétrolière et gazière africaine.

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