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La première production du développement pétrolier de Sangomar au Sénégal devrait commencer dans les prochains jours, a déclaré la compagnie pétrolière nationale (NOC) Petrosen. Représentant le premier développement pétrolier offshore du pays, le projet produira 100 000 barils par jour (b/j).
S’exprimant lors du Forum Invest in African Energy à Paris, Thierno Seydou Ly, Directeur général de Petrosen, a déclaré : “Nous avons commencé le développement en 2020 et aujourd’hui, nous sommes à environ 97% achevés. Nous attendons le premier pétrole dans les prochains jours. Ce sera une grande étape pour le Sénégal et changera l’industrie au Sénégal. Notre objectif est de produire 100 000 b/j à partir de ce projet, et peut-être dans quelques années, nous commencerons à valoriser le gaz associé pour le marché local, en produisant du GPL et du gaz pour l’énergie.”
Ce développement représente seulement l’un des nombreux projets en cours dans le pays. La première phase du projet offshore Greater Tortue Ahmeyim (GTA), destiné à produire 2,3 millions de tonnes par an (mtpa), devrait également démarrer cette année.
“Nous avons lancé le développement de GTA en 2019 et aujourd’hui, nous prévoyons un premier gaz au troisième ou quatrième trimestre de 2024. Le concept du projet est de produire du GNL pour l’exportation. Nous avons également prévu une provision de gaz pour une utilisation sur le marché intérieur afin de mettre en œuvre notre stratégie de gaz-à-l’électricité. Nous visons à produire 10 mtpa d’ici 2030/2032”, a ajouté Ly.
Alors que le marché pétrolier et gazier du pays se développe, le Sénégal pourrait bénéficier d’informations stratégiques de voisins régionaux tels que la Guinée équatoriale. Le pays, pour sa part, a connu un grand succès dans le développement d’un réseau de gaz naturel domestique et régional. À travers son initiative Gas Mega Hub, la Guinée équatoriale valorise les ressources en gaz bloquées dans les bassins offshore régionaux. Actuellement, le pays connaît un déclin de la production en raison des champs matures, mettant en évidence la nécessité de développer des champs marginaux et de continuer l’exploration.
Pour atténuer ce déclin, Trident Energy – avec 11 actifs producteurs en Guinée équatoriale – donne la priorité à l’exploration, avec une campagne de forage prévue sur le Bloc G dans les prochaines semaines. Le Bloc G comprend le champ Ceiba et le complexe Okume, la campagne de forage comprenant deux puits d’appoint sur ces actifs.
Le PDG de Trident Energy, Jean Michel-Jacoulot, a déclaré : “Nous trouvons toujours des moyens de créer des réserves potentielles – l’année dernière, nous avons étendu la licence [du Bloc G] jusqu’en 2040. En échange, nous nous sommes engagés dans une campagne de forage en eau profonde qui débutera le mois prochain.”
Michel-Jacoulot estime que le Sénégal devrait tirer des enseignements de cette approche, en donnant la priorité à l’exploration pour atténuer les éventuels déclins de production dans les années à venir.
Pendant ce temps, la collaboration régionale ne servira pas seulement à renforcer le marché pétrolier et gazier du Sénégal, mais aussi des voisins tels que la Guinée-Conakry, dont l’industrie en est encore à ses débuts.
Selon Mohamed Cherif, Directeur des ventes de la Société Nationale des Pétroles du pays : “La Guinée a toujours accueilli les investisseurs et l’enthousiasme pour la recherche pétrolière a toujours été incroyable. Le pays est ouvert à la collaboration énergétique, et pourquoi ne pas collaborer avec le Sénégal ? Nous avons un code pétrolier très attractif, des conditions fiscales attractives, et nous organiserons un appel d’offres pour 27 blocs dans les prochains mois.”
